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Riposte Anti Masques
3 octobre 2020

Déficit, coût de la crise sanitaire... Cinq chiffres sur le budget de la Sécu

Screenshot_2020-09-27 Interdiction de jardiner, de danser, de s'asseoir, de pique-niquer La liste de six mois d'interdictio[

Déficit inédit et dépenses de santé exponentielles, allongement du congé paternité, création d'une cinquième branche dédiée à la prise en charge de la dépendance... Telles sont les principales caractéristiques du projet de budget de la Sécu 2021, dévoilé ce mardi par le gouvernement, dans un contexte inédit en raison de la pandémie. Une lourde perte est encore attendue en 2021, sans perspective de retour à l'équilibre.

  • Un déficit hors norme : 44,7 milliards d'euros

On le savait abyssal. Le déficit de la Sécu pour l'année en cours est estimé à 44,7 milliards d'euros (contre un peu plus de 5 milliards en 2019), avec 30 milliards pour la branche maladie et 7,9 milliards pour la branche retraite. Depuis l'arrivée du Covid-19 en France, le retour à l'équilibre a été relégué au statut d'objectif de "la vie d'avant" pour deux raisons : les dépenses de santé ont explosé et les ressources de la Sécurité sociale, pour une large part composées des cotisations sociales, ont été largement impactées par la forte hausse du chômage et le maintien au chômage partiel de nombreux salariés.

Bonne nouvelle ou détail ? Le déficit s'avère moins important que ce qu'avait estimé la commission des comptes de la Sécu en juin (52,2 milliards), la récession (10%) étant finalement moins forte qu'elle le craignait. La situation ne devrait pas s'arranger par la suite, puisque le gouvernement table sur "un déficit persistant, qui pourrait encore dépasser 20 milliards à horizon 2024", tout en envisageant "une réflexion sur les mesures nécessaires à une trajectoire de maîtrise des dépenses sociales (...) une fois le pic de la crise surmonté".

  • Coût de la crise sanitaire : plus de 10 milliards d'euros

Les quatre branches historiques de la Sécu (santé, retraite, famille, accidents du travail) se retrouvent dans le rouge cette année, pour la première fois depuis 2012. Plus mal en point que les autres, l'Assurance maladie (-30 milliards en 2020, -16,4 milliards en 2021) paie l'addition du coronavirus : au moins 10 milliards d'euros cette année pour les masques, les tests, les arrêts de travail... Une facture qui devrait s'allonger l'an prochain, avec déjà 4,3 milliards provisionnés, dont 1,5 milliard pour une éventuelle campagne de vaccination.

  • Financement des "accords de Ségur" : 7,3 milliards d'euros

S'ajoutent pour l'année prochaine 7,3 milliards d'euros pour financer les "accords de Ségur", signés en juillet. Quelque 5,7 milliards seront dédiés à la revalorisation des salaires des soignants et 1,6 milliard aux investissements dans le système de santé. Au bout du compte, les dépenses de santé bondiront de 7,6% en 2020 - du jamais-vu - et progresseront encore de 3,5% en 2021 - un niveau inédit depuis plus de dix ans.

  • Congé paternité : 250 millions d'euros en 2021, 500 en 2022

Emmanuel Macron avait déjà vendu la mèche : à partir de juillet prochain, la durée du congé pour un père - ou le second parent - d'un enfant à naître ou adopté passera de 14 à 28 jours, dont 7 obligatoires. Les trois jours du congé de naissance seront toujours à la charge de l'employeur, et les 25 jours restants seront indemnisés par la Sécurité sociale. Comme c'est déjà le cas, sept jours supplémentaires seront ajoutés dans le cas d'une naissance multiple.

Prix de la mesure pour la branche famille : 250 millions d'euros l'an prochain, puis 500 millions en 2022, en année pleine. Cela n'empêchera pas la branche de revenir dans le vert (-3,3 milliards en 2020, +0,9 milliard en 2021).

  • Branche pour la dépendance : "au moins un milliard d'euros"

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) acte par ailleurs la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale, dédiée à la prise en charge de la dépendance, de la perte d'autonomie. Elle doit venir s'ajouter aux quatre branches existantes (maladie, retraite, famille, accidents du travail)

Elle regroupera à partir de l'an prochain les crédits destinés aux personnes handicapées et aux personnes âgées dépendantes. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s'est engagé à la doter d'"au moins un milliard d'euros" supplémentaires en 2021.

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